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La qualité des eaux de baignade : beaucoup d’auto-congratulation, peu d’action, zéro résultat !

Voeux Maire Landunvez

Le 3 janvier dernier, Jean Héliès, maire de Landunvez, présentait ses vœux à la population ; son discours de satisfaction sur son bilan, notamment sur l’amélioration de la qualité des eaux de baignade, nous a fait bondir. Quand il dit « Depuis 2014, j’ai tout mis en œuvre pour améliorer la qualité des eaux de baignade. Les analyses récentes sont très encourageantes pour la suite. », il y a de quoi s’interroger : en effet, les derniers classements des plages de la commune sont artificiellement améliorés grâce à une « gestion active des plages » qui fausse les résultats. De nombreux efforts restent à fournir !

Jean Héliès n’est hélas pas le seul à s’auto-gratifier d’un excellent bilan alors que les résultats sont désastreux…

L’ensemble des élus de la CCPI communiquent également beaucoup sur leurs efforts et les investissements, sans jamais régler le problème à la source et sans que la situation ne s’améliore.

En février 2018, un article de Ouest France montrait l’ensemble des élus sur une plage de Landunvez et titrait « La qualité des eaux de baignade mobilise les élus ». La photo de famille montre André Talarmin, président de la CCPI, entouré des maires des communes, sur le terrain : pure mascarade !

Presque un an après, les plages sont toujours polluées et surtout seule la « gestion active des plages », c’est-à-dire la fermeture préventive en cas de forte pluie (donc risque de pollution car les sols et les ruisseaux sont pollués), empêche le déclassement et la fermeture de certaines plages par l’ARS. En effet, aucun contrôle n’est effectué lors d’une fermeture préventive et cela empêche que de mauvais prélèvements entraînent un déclassement de la plage en question.

Nos élus avancent des chiffres pour démontrer que nos impôts sont bien employés, entre autre, pour préserver la santé de leurs électeurs (ils vont dépenser 100 000 € pour contrôler les branchements à l’assainissement collectif de la population, mais seulement 21 000 € pour faire contrôler les exploitations agricoles – par la chambre d’agriculture de surcroît !) mais ils ont la faiblesse de désigner sans preuves des coupables de la pollution des plages (ici 3 assainissements individuels non conformes), alors qu’il y a 250 Ha d’épandages de lisier et de fumiers qui se déversent sur cette même plage !

Ce discours est révélateur d’une hypocrisie généralisée en Pays d’Iroise. En vérité, depuis des années le lobby agricole interdit de désigner les vrais responsables des pollutions des nappes, rivières et plages et ce sont comme toujours les habitants qui trinquent.

Dans cet article publié par Ouest France en février 2018, nous avons l’impression que la commune de Plourin (pourtant présente à ce rendez-vous presse) est identifiée comme pouvant être responsable car elle refuse de basculer à l’assainissement collectif alors qu’elle se trouve sur les bassins versants des rivières de Kersaint… C’est tellement plus simple d’incriminer les rejets domestiques sans jamais faire de recherche plus poussée des pollutions !

Malgré l’investissement « personnel et collectif » de nos élus, et la mise aux normes des 3 coupables, suite à 4 années de résultats sanitaires insuffisants, la Plage du Château à Kersaint est interdite de baignade le 15 mai 2019 (comme le montre à droite l’arrêté affiché sur place). 

Et pourtant, tout l’été 2019, la plage du Château était bondée, le parking de voitures débordait et les petits enfants continuaient à faire des barrages dans la rivière du Château, fortement polluée au-delà des seuils autorisés ! La mairie ferme les yeux et minimise volontairement cette information de fermeture pour ne pas inquiéter les touristes.

La plage du Château va être fermée administrativement pour une durée d’un an. Nous réclamons une vraie signalisation forte avec un drapeau violet (signe de pollution) ou un signe bien visible indiquant la fermeture des plages polluées.

Vous pouvez consulter en cliquant sur les vignettes et télécharger les deux articles de presse :

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