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Reprise des travaux de la station de St Dénec ?

Nous vous proposons une visite guidée de l’anse Saint Gildas à Lanildut le samedi 20 Mars 2021 à 11h00 !

Beaucoup ont entendu parler de cette station, mais n’ont peut-être pas connaissance des informations, actions et discussions passées, ni, bien sûr, des travaux qui semblent reprendre… d’où ce rapide résumé !

Au départ, c’est « à peu près simple » :

  • Les eaux usées collectées dans trois communes (Lanildut, Porspoder et Landunvez) sont traitées par la station de traitement des eaux usées (« station d’épuration » ou STEU) de St Dénec située à Porspoder. Cette station est exploitée depuis plus de 10 ans sans jamais avoir reçu l’autorisation réglementaire d’exploitation.
  • Cette station avait été dimensionnée et construite pour traiter les eaux usées de 6 800 habitants. Mais seulement autorisée pour 3 400 habitants, en attendant sa mise à niveau, elle fonctionne donc à la moitié seulement de ses capacités nominales, et ne peut desservir plus de logements.

Au fil du temps, ça se « complique » :

  • Après des années d’inaction de la part des collectivités (Syndicat intercommunal d’assainissement, puis CCPI), le constat de la pollution des eaux de baignade de la plage de Melon à Porspoder par le ruisseau de Melon, où aboutissent finalement les eaux traitées à St Dénec, le refus des services de l’Etat d’autoriser des extensions d’urbanisation dans la zone tant que la situation n’aurait pas été normalisée, le projet de raccorder la commune de Brélès sur la STEU de St Dénec…. La CCPI relance des études.
  • Les solutions potentielles les plus simples ont apparemment été éliminées rapidement. Le résultat de ces études correspondantes ne sont pas disponibles, alors qu’elles ont conduit à retenir la solution du rejet dans le port de Lanildut (canalisation de plus de 3 km les eaux de St Dénec (Porspoder) vers la sortie d’un ruisseau busé dans l’anse de St Gildas), le tout pour un coût dépassant les 2 M€.

Et au final « quel sera le résultat » ?

  • Le rejet dans le ruisseau du Tromeur à Lanildut laissera s’écouler les eaux usées encore chargées de pollution dans l’Aber Ildut, déjà très pollué par les rejets en amont dans l’Ildut, et qui abrite notamment la plage du Crapaud et l’unité conchylicole de Porscave, mais aussi le port de plaisance et des activités nautiques.

Les travaux ont donc démarré, puis ont été bloqués :

  • Compte tenu de leur importance et de leurs impacts potentiels (sur l’environnement, la qualité de l’eau, la zone NATURA 2000 et au-delà le Parc Naturel Marin d’Iroise), ces travaux auraient dû faire l’objet d’une autorisation nécessairement accompagnée d’évaluation environnementale, et d’une enquête publique. Il est tout probable qu’une étude sérieuse aurait rendu impossible le projet prévu.
  • De plus alors que les études prévoyaient un parcours contournant les zones humides, les travaux conduits en grande partie pendant le confinement de mars à mai 2020 ont en fait suivi un cheminement plus court… et traversent des zones humides.
  • Les associations locales alertent les autorités, et attirent l’attention que la solution prévue ne fait que détourner les pollutions éventuelles vers une zone sensible (estran dans l’Aber Ildult, proche de zones habitée). Les travaux sont donc stoppés.
  • Le projet semblait donc bloqué, et le chantier à l’arrêt. MAIS il devrait reprendre le 22 mars selon le bulletin municipal de Lanildut. Bien sûr peu d’information disponible pour le public et les élus communautaires sur l’état du dossier et son avenir.

Compte tenu de l’importance du chantier et de ses impacts environnementaux (travaux, rejets dans l’Aber), la CCPI aurait dû demander une autorisation, qui aurait donné lieu à enquête publique.

Les travaux réalisés ont porté atteinte aux zones humides, et n’auraient pas pu être autorisés si une demande réglementaire avait été déposée.

Ceci illustre parfaitement les dérives d’un pilotage opaque et peu soucieux ni du respect de l’environnement, ni de l’information des électeurs et usagers, ce qui est la marque actuelle de la CCPI.

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